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mercredi 16 septembre 2015
mardi 15 septembre 2015
lundi 14 septembre 2015
samedi 12 septembre 2015
mardi 8 septembre 2015
Un bateau rigolo
Quand l’enfant posa délicatement son bateau sur le
petit ruisseau qui coulait en bas du jardin, il savait très bien qu’il était
trop petit pour maîtriser les techniques de la construction navale.
Il avait piqué quelques bouts de bois dans l’atelier
de son papa, et avec quelques clous, un peu de ficelle et de la glue extra
forte, il avait réussi à réaliser une sorte de navire qu’il avait qualifié de
« rigolo ».
Et pour terminer son chef-d’œuvre, il avait pris son mouchoir dans la poche et
en avait fait une voile multicolore.
La mise à l’eau fut pourtant satisfaisante et
l’ensemble résista au clapotis du petit cours d’eau.
L’enfant joua un moment dans le renfoncement où il
venait souvent patauger quand il faisait chaud,
et puis tout à coup, il poussa son bateau, comme par défi, vers le
milieu du ruisseau.
Celui–ci tangua un peu, semblant vouloir chavirer à
chaque instant, puis s’aligna dans le sens du courant et s’en alla presque
majestueusement.
L’enfant le suivi jusqu’au bout du jardin, puis grimpa
sur le muret qui le limite et éclata de rire en le regardant s’éloigner.
Il fonça alors prendre son vélo, dévala la route
jusqu’au pont situé à l’entrée du village et vit son embarcation se jeter du ruisseau
dans la rivière et accélérer avec le courant devenu plus puissant.
L’enfant resta le regarder jusqu’à ce qu’il
disparaisse à la première courbe et devint tout triste.
Oh, non ! Pas de se dire qu’il ne le reverrait
plus, mais simplement parce qu’il n’avait pas pensé à écrire un petit mot qu’il
aurait pu par exemple glisser dans une bouteille d’échantillon de parfum de sa
maman.
Il y aurait mis son nom, son adresse, et
quelque-chose comme : «je suis un gentil garçon, bricoleur et
rêveur. Si vous trouvez mon bateau échoué sur un plage lointaine, écrivez-moi,
s’il vous plait ».
Et le soir, avant de se coucher, il regarda une
mappemonde dans le bureau de son papa, avec les yeux brillant en imaginant
l’endroit où il pourrait arriver, et puis s’endormit en se disant que de toute
façon, il avait toutes les chances de se faire écraser par un de ces supers
tankers qu’il avait vu à la télévision.
Il ne savait pas alors, que le lendemain, la jolie
petite fille aux cheveux blonds bouclés, à qui il n’osait pas parler à l’école
et qui habitait à l’autre bout du village, sonnerait à sa porte.
dimanche 6 septembre 2015
samedi 5 septembre 2015
Quand la mer se marre...
Je savais que la mer pouvait
me prendre, me renverser, m’engloutir et me rejeter à sa guise sur le sable.
Je ne savais pas qu’elle
pouvait se marrer du bon tour qu’elle venait de me jouer.
Je n’avais pas les moyens de
ma solitude. Elle le savait.
Elle n’avait plus qu’à
inviter le vent, voiler le soleil, noircir les rochers et j’étais fait comme un
rat.
A quoi bon alors résister…
Je l’ai pourtant aimée,
admirée, sublimée, et même invitée dans mes rêves de plénitude.
Je suis toujours allé vers
elle, je l’ai toujours remerciée, je lui ai offert mes mots, la musique qu’elle
souhaitait, j’ai cru en son parfum, je lui ai donné toute ma patience.
Elle n’avait pas le droit de
rire de moi et de me laisser là, fracassé sur le sable comme un débris de
bateau naufragé.
Je ne pouvais plus bouger.
J’avais froid et rétrospectivement peur.
Je pensais à une vengeance
forte, complète et définitive.
J’en appelais aux fantômes
des pirates, aux sirènes humiliées, aux princes des abîmes maritimes, aux châteaux d’enfants éparpillés par les
marées.
J’ai hurlé à la lune :
« la mer n’est qu’une sale putain ! »
Puis je me suis laissé avaler
par ce silence relatif des bords de mer. Le clapotis de l’eau, les cliquetis
lointains sur les mâts des bateaux ancrés pour la nuit, le roulement des
cailloux arrondis par les marées successives.
Demain, il faudra quand même
se redresser.
Moi qui ne suis ni marin, et
encore moins capitaine, il me faudra prendre un cap, m’éloigner avec ce rire
qui résonne encore et mes vêtements humides et salinés.
Tu as rendu le poète minable,
la mer, mais je n’ai pas dit mon dernier mot.
Je reviendrai…
vendredi 4 septembre 2015
jeudi 3 septembre 2015
lundi 10 août 2015
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