dimanche 1 décembre 2019

Pensée du jour

C'est uniquement dans le partage du verbe aimer que nous sommes pardonnés de nous croire indispensables.

dimanche 6 janvier 2019

Du haut du plongeoir...


Du haut du plongeoir, on pourrait voir la mer.
On ira, si tu veux, par le fer ou par le vent, ramasser des coquillages avec un cœur de gosse.
On peuplera nos rêves de licornes et d’hippocampes, et le clapotis de l’eau ouvrira la porte aux  rimes harmonieuses.
On se souviendra du croisement des chemins, de la brisure des arbres centenaires, du bruit des hélicoptères et des peuples indiens.
Le sourire nous portera, le ventre nous soumettra et la nuit nous apprendra le silence et la voix.
On ira, si tu veux, ou on restera là et le masque des saisons décidera pour nous.
Nous boirons du vin chaud ou du lait de chamelle, nous humerons la terre, nous  toucherons le feu, et sur une valse langoureuse nous déshabillerons l’espace de son éternité.
Nous serons seuls, peuplés de longs désirs, débordés de soupirs et de cendres endormies.
S’il te plait, souris encore,  parle moi de la lune, fais moi la marche du manchot, donne moi le temps de tous nos souvenirs, écris moi des mots tendres…
Tu te souviens du funambule somnambule, du sémaphore à ressort, des sandalettes à roulettes et du marin malin ? Tu te souviens du serpent à sornettes qui traversait la voie lactées en chantant des cantiques en langue vénusienne ?
Pardon….. Je sens ta main qui se serre, ton cœur qui s’exaspère et ton souffle qui raccourcit.
Oui, je sais. Je dis n’importe, mais j’ai peur.
Le plongeoir est olympique et… la piscine est vide…