vendredi 25 août 2017

Le silence de la mer





Le jour se lève sur le chemin côtier.
La mer est tranquille et claque nonchalamment sur les rochers encore noirs.
Un petit lapin surpris se précipite sous les ajoncs.
Un groupe de mouettes se racontent  leurs rêves.
Au loin, le moteur d’un bateau de pêcheur amateur signe la présence humaine. C’est l’heure de relever les casiers
C’est tout cela le silence de la mer.
Un silence qui enveloppe mon pas, mon souffle et mes pensées.
Un silence comme une photographie, bien plus complète que celle qu’on pourrait prendre avec le plus large des objectifs.
La brise est silencieuse aussi, car il n’y a pas d’arbre pour signifier sa présence.
Et que dire du soleil levant qui va bientôt donner, peu à peu, vie à toute chose….

lundi 10 juillet 2017

Ci-vit.....



L’homme creusait.


Il avait choisi l’endroit avec soin, en bordure d’une forêt, loin des routes passantes, entre un cerisier sauvage et un chêne rouge qui avaient poussé là pour Dieu sait quelle raison.


Le travail était difficile. La terre était lourde et collante et au bout d’un long effort, il sortit un mètre de sa poche : « 2 mètres par 80 centimètres par 50 centimètres. Parfait ! »


« Je trouverai bien un ou deux copains pour remettre la terre par-dessus. Moi, j’ai fait ce que j’avais à faire sur cette foutue terre. Insister serait indélicat. Et hop ! Salut l’artiste »


Perdu dans ses pensées, il n’avait pas entendu s’approcher un petit garçon.


« Qu’est-ce que tu fais, Monsieur ? »


Pris de court, l’homme répondit : « Une piscine… »


L’enfant réfléchit un moment en fronçant les sourcils, puis il dit : « Mais, Monsieur, c’est trop petit pour une piscine !!! »


L’homme esquissa un sourire. « Tu as raison, je voulais dire : une mare… »


Rassuré, l’enfant continua : « Tu vas la remplir d’eau maintenant ? »


L’homme hésita et avec une moue gentiment résignée acquiesça: « Oui, et ensuite, si tu veux, on ira chercher des plants de nénuphar,  de jonc  et de myosotis pour la décorer. »


« On attrapera des grenouilles aussi ? »


« Non, il faut d’abord attendre que des insectes s’y installent et ensuite, tu verras, elles viendront toutes seules. Et peut-être aussi, des libellules et même des chauves-souris !! » 


Quelques semaines plus tard, l’enfant revint à la mare.


En arrivant, son visage s’illumina et un sourire hilare s’y  accrocha.


L’homme avait fabriqué et installé une toute petite échelle et un tout petit plongeoir en bois, et sur une pancarte plantée tout à côté, il avait écrit : « Ci-vit, la marre aux idées noires ! »


Mais ça, l’enfant ne l’avait pas compris...

jeudi 23 février 2017

Écouter les autres....

Le problème avec les médias, c'est qu'ils ne sont principalement écoutés que par des gens qui partagent les mêmes idées qu'eux.

Je me trompe, ou bien.... ?

vendredi 10 février 2017

Frimousse



J’aime bien ta frimousse.

Je sais. On ne se connaît pas, mais on se croise de temps en temps et si un jour je ne devais plus te voir, ça me manquerait.

Ta frimousse est pleine de petites rides. Les rides d’une vie difficile ou, comme tu l’as dit, un jour, d’un parcours compliqué.

Mais tu es là.

Jamais tu ne montres ta douleur.

Toujours tu avances sans espoir impossible.

Jamais tu n’en veux à ceux qui ne t’ont rien fait, et même, tu fais ce qu’il faut pour aider ceux qui, comme toi, sont dans la marge…

Et quand je t’ai sincèrement souhaité la bonne année, il y a quelques semaines, tu as répondu avec un élan d’humour imperceptiblement triste : « Cette année, c’est tout pour nous ».

« Nous »…. Pas « je »…

Nous, les gens qui, un jour, ont raté une marche et ont dévalé l’escalier….

J’aime ta frimousse.

Et tu es une belle personne…