C'est uniquement dans le partage du verbe aimer que nous sommes pardonnés de nous croire indispensables.
Le blog de Michel Barguil
(Textes et photos de l'auteur) Si vous voulez laisser un commentaire et si vous n'êtes abonnés à aucun des services proposés, vous pouvez utiliser la touche "anonyme". Cela ne vous interdit pas de signer votre commentaire. En tout cas, je supprime tout commentaire non-paisible. Merci.
dimanche 1 décembre 2019
lundi 25 novembre 2019
lundi 5 août 2019
dimanche 6 janvier 2019
Du haut du plongeoir...
Du haut du plongeoir, on
pourrait voir la mer.
…
On ira, si tu veux, par le
fer ou par le vent, ramasser des coquillages avec un cœur de gosse.
On peuplera nos rêves de
licornes et d’hippocampes, et le clapotis de l’eau ouvrira la porte aux rimes harmonieuses.
On se souviendra du
croisement des chemins, de la brisure des arbres centenaires, du bruit des
hélicoptères et des peuples indiens.
Le sourire nous portera, le
ventre nous soumettra et la nuit nous apprendra le silence et la voix.
On ira, si tu veux, ou on
restera là et le masque des saisons décidera pour nous.
Nous boirons du vin chaud ou
du lait de chamelle, nous humerons la terre, nous toucherons le feu, et sur une valse
langoureuse nous déshabillerons l’espace de son éternité.
Nous serons seuls, peuplés de
longs désirs, débordés de soupirs et de cendres endormies.
S’il te plait, souris encore,
parle moi de la lune, fais moi la marche
du manchot, donne moi le temps de tous nos souvenirs, écris moi des mots
tendres…
Tu te souviens du funambule
somnambule, du sémaphore à ressort, des sandalettes à roulettes et du marin
malin ? Tu te souviens du serpent à sornettes qui traversait la voie
lactées en chantant des cantiques en langue vénusienne ?
…
Pardon….. Je sens ta main qui
se serre, ton cœur qui s’exaspère et ton souffle qui raccourcit.
Oui, je sais. Je dis
n’importe, mais j’ai peur.
…
Le plongeoir est olympique
et… la piscine est vide…
vendredi 21 décembre 2018
dimanche 16 décembre 2018
La paroi
Rencontrer la paroi
Ne mourir de rien
Une traversée
Tant de chavirages
La faute au capitaine
Enchaînement
La colère
La désespérance
Le doute
L’ennui
La détestation de soi
Enfants
Famille
Amis
Amours
Faire bien
Faire très bien
Faire parfaitement
Se briser
Recommencer
Pleurer
Pleurer encore
Éclatement
Décor de théâtre
Dissimulation
intellectuelle
Affect
Écorchement
Brisure
Rupture
S’aimer encore
Non, trop tard
Le capitaine, c’est
moi
Alors vite,
rencontrer la paroi
Et ne mourir de rien
dimanche 9 décembre 2018
mardi 4 décembre 2018
jeudi 15 novembre 2018
dimanche 21 octobre 2018
Fulgurances
Un bateau quittait le port.
C’était un petit port sans prétention avec ses modestes maisons délavées par les embruns salés, proches les unes des autres pour résister aux rudes hivers. Un peu comme ces villages de moyenne montagne aux ardoises épaisses et aux fenêtres étroites.
Une de mes grands-mères habitait un de ces villages. Pas la grande bourgeoise parfumée de la « haute » société. Non, l’autre, la paysanne aux mains calleuses chez qui j’aimais aller en vacances quand j’étais petit.
Celle qui cachait ses bouteilles d’alcool quand ses filles venaient la visiter…
Je me souviens d’ailleurs que ces journées étaient nourries de conversations ennuyeuses et de lieux communs qui tranchaient fortement avec les fulgurances de cette femme quand les soirs ordinaires approchaient à pas de loup…
Le monde se peuplait alors de créatures princières, de lutins enjôleurs, de bonheurs envoutants, de rêveurs ahuris, de parfums drolatiques, de révoltés gracieux qui montraient le chemin pour aller à la nuit…
La nuit est un mystère où l’on se tient serrés de peur de s’envoler.
La nuit est un cri retenu, un désir contenu, un vieillissement triste.
La nuit est une larme douce, inutile et silencieuse et aux premières lueurs du jour, j’aime me précipiter sur la digue de ce petit port familier pour guetter un nouveau signe de la vie.
Une mouette en donnait le signal et un bateau quittait le port…
Inscription à :
Articles (Atom)