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samedi 5 décembre 2020
samedi 21 novembre 2020
Hommage à Robert
Robert, quand je suis arrivé dans ta ferme, il y a un peu plus de quarante ans, tu t’es bien demandé quel était ce breton, bohème et chevelu que ta fille t’amenait là.
Alors, tu m’as testé.
1er test, celui des animaux.
Tu m’as demandé de t’aider à charger un cochon dans la bétaillère. Le cochon a
failli se barrer et j’ai eu un zéro pointé.
2ème test, celui du foin et de la paille.
Là, comme j’étais encore jeune et vaillant, et comme je ne voulais pas d’un
nouvel échec, je pense que j’ai eu la moyenne.
Et puis, malgré ton regard dur de paysan à la tâche, j’ai vu un homme qui
savait organiser le travail pour que ses ouvriers ne se fatiguent pas pour
rien.
Et tout ça, malgré le stress que tu avais lorsque nous devions mettre le foin
ou la paille à l’abri avant que l’orage n’éclate.
Et si, dans la précipitation nous versions le char, on remontait tout ça dans
le calme et sans reproche.
3ème test, celui du bois.
Là, nous nous retrouvions souvent seuls au fond des bois à abattre, débiter et
charger des arbres immenses.
J’ai senti alors ta confiance, et même lors du fendage du bois sous la chaleur
et dans les vapeurs d’essence du tracteur, je crois que j’ai pris du plaisir à
travailler avec toi.
Et peu importe, la note….. Elle était sans doute plutôt bonne.
Et quels souvenirs de ces repas, le soir, après la besogne ! Soupe, jambon cru, pain de campagne, faisselle de fromage blanc et pommes….
Plus tard, la vie nous a un peu éloignés, mais toi et ta
femme, Suzanne, avez gardé pour moi votre affection et votre confiance.
Vos petits-enfants nous reliaient, mais ce n’était pas tout…
Vous êtes même venus voir toutes les pièces de théâtre, un peu loufoques, je
l’admets, dans lesquelles je jouais…
Pour tout ça, je vous remercie.
lundi 26 octobre 2020
Digne d'être aimé
Dans la mémoire du temps qui dure,
J’étais chasseur de papillons.
Y’avait des violons et des cuivres
Et des envolées de jupons,
Y’avait du sable dans mes chaussures
Et des rêves en colimaçon.
Je voulais en tout cas le suivre,
Ce fil qui marquait l’horizon.
Mais J’avais une frêle armure,
Et d’énormes envies de sucré.
J’avais très peur que cela cesse
Sans pourvoir vraiment l’exprimer.
On ne parlait pas de luxure,
Mais de plaisir emmitouflé,
Quand ces nuits à gerber l’ivresse,
Nous avancions à pas feutrés.
Et dans l’écume, y’avait
des filles
Et des soldats mal équipés,
Y’avait des moments pour y croire
Et des ruelles mal éclairées,
Y’avait aussi des jeux de quilles
Où nous allions nous défouler,
Y’avait aussi des tableaux noirs
Qui nous obligeaient à pleurer.
Et de tout envoyer au diable,
Ce joli monde et ses trésors,
Et ses mensonges grimés en fables.
Et que l’océan se retire
Et qu’on me laisse seul sur le sable,
Brisé d’un rien, laissé pour mort,
Et enfin devenir aimable !
samedi 19 septembre 2020
mardi 4 février 2020
J'ai oublié
J’ai oublié ta bouche, j’me souviens plus de rien,