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lundi 31 octobre 2016
vendredi 16 septembre 2016
vendredi 9 septembre 2016
samedi 3 septembre 2016
jeudi 1 septembre 2016
Rupture
L’heure était à la
rupture, à la contrition figurative, au geste crématoire….
J’avais perdu contre
moi-même, sans résistance, sans appel à l’aide, sans ironie.
Un peu plus tard, on
me retrouvera errant dans les rues de la vieille ville comme un singe sur une
aire d’autoroute.
Pourtant, la journée
avait bien commencé. Le beau s’était levé avec le soleil et la silhouette de la
vie semblait de bonne humeur.
Mais c’était jour de
grande marée et la lune a tout renversé.
La structure des
arbres, le gémissement du vent, le regard et le souffle des chiens.
Pourtant, Dieu que je vous aime.
mercredi 31 août 2016
mardi 30 août 2016
Une petite note
Quand l’orchestre eut
fini de jouer, le public resta silencieux.
Les musiciens interloqués
se sont regardés, ont regardé le chef d’orchestre qui, lui-même, s’est retourné vers la salle, puis vers les
coulisses, sans qu’aucune explication ne vint.
C’est alors qu’il
aperçut une petite note qui était là, au-dessus de la scène, comme suspendue…
Un fa dièse ou un mi
bémol, peu importe !
Elle était là, perchée
sur sa ligne, comme une hirondelle abandonnée par ses consœurs, immobile,
tremblante, silencieuse…
« Il y a quelque
chose qui croche », dit mon voisin.
Chut !!!
La salle était mieux que
silencieuse, elle ne respirait plus.
Mais qu’est-ce qui lui
arrivait à cette petite note ? On l’a voyait passer régulièrement,
gaie, vivante, enjouée…
Et là, elle s’était
arrêtée, d’un seul coup.
Voulait-elle nous dire quelque chose ?
Voulait-elle qu’on l’applaudisse seule ? Voulait-elle mourir ?
Le violon tenta de la
raisonner en lui envoyant sa meilleure copine, mais elle refusa de la suivre.
Le tambour se lança dans un roulement des plus sonores pour la sortir de sa torpeur, mais elle ne broncha pas.
Le tuba et le piccolo entamèrent un duo hilarant, mais rien n’y fit.
Le tambour se lança dans un roulement des plus sonores pour la sortir de sa torpeur, mais elle ne broncha pas.
Le tuba et le piccolo entamèrent un duo hilarant, mais rien n’y fit.
C’est à ce moment qu’au
fond de l’orchestre, un petit homme s’est levé, et montrant son triangle, a
dit : « pardon, je me suis endormi… »
Alors, le chef
d’orchestre fit rejouer entièrement la symphonie, propulsant à nouveau des
milliers de notes dans l’espace, et quand le silence revint, la salle se mit
debout et applaudit comme jamais.
La petite note avait
disparue…
mardi 12 juillet 2016
mardi 21 juin 2016
dimanche 15 mai 2016
vendredi 13 mai 2016
jeudi 21 avril 2016
lundi 18 avril 2016
samedi 16 avril 2016
jeudi 14 avril 2016
vendredi 18 mars 2016
mardi 8 mars 2016
dimanche 6 mars 2016
mardi 1 mars 2016
La dame du château
Elle m’avait donné rendez-vous dans une sorte de petit
château moderne.
Elle avait un joli sourire et m’a fait asseoir dans un
fauteuil bas, peu confortable.
On a bavardé un long moment.
Elle avait l’air intimidée, mais je l’ai sentie passionnée.
Elle m’a fait parler de moi, de mes désirs, de mes
anomalies, de mon entourage, de ma vie et du reste...
Elle avait l’air hésitante, mais je me suis senti en
confiance.
Puis elle m’a proposé une ballade.
Nous avons traversé un petit champ qui jouxtait le château,
avec un pommier au milieu.
Puis, à l’autre bout, nous avons suivi un sentier étroit qui
pénétrait dans une forêt.
Arrivés à une fourche, elle m’a demandé de choisir : à
gauche, le sentier montait vers une clairière baignée de soleil, à droite, il
descendait dans la forêt qui semblait à cet endroit plus touffue, plus sombre.
J’ai pris à droite.
Elle marchait derrière moi, et se mit à parler tout
doucement, en se rapprochant pour que j’entende mieux.
Elle disait des mots apaisants comme si elle avait senti que
je n’étais pas très rassuré.
J’étais bercé par sa voix enfantine.
Je me souviens juste qu’elle m’avait parlé du bien et du
mal, du jugement des autres, du choix qui nous revenait « in fine ».
Quand nous sommes sortis de la forêt, le chemin s’est élargi
et elle s’est placée à mes côtés.
Elle m’a dit : « si tu devais aller dans un
endroit où tu te sens bien, tu irais où ? »
J’ai répondu sans hésiter : « sur le chemin des
douaniers au bord de l’océan. »
Elle m’a pris par la main et m’a entrainé avec elle.
J’ai eu envie de fermer les yeux et mes yeux se sont fermés.
On a marché un long moment en silence, et bientôt j’avais la
mer en face de moi.
Puis on s’est arrêté.
J’écoutais le ressac, je sentais l’écume, et la grande bleue
s’étendait à l’infini.
Alors, elle m’a pris les deux mains, m’a fait faire un
demi-tour sur moi-même et m’a demandé ce que je voyais à présent.
Je n’ai pas osé répondre, et j’ai ri. Le paysage, qui devait
désormais se trouver derrière moi, était toujours en face de moi.
Elle n’a pas insisté et on est rentré.
On a pris congé devant le château.
Je suis resté immobile et je l’ai regardé s’éloigner.
C’est quand elle s’apprêta à franchir la porte que j’ai pu
enfin reprendre ma respiration.
Alors j’ai dit : « on se revoit ? »
Elle n’a pas répondu. Elle a juste tourné la tête vers moi
et elle a souri.
mercredi 27 janvier 2016
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