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mercredi 27 janvier 2016
lundi 28 décembre 2015
samedi 26 décembre 2015
mercredi 23 décembre 2015
samedi 19 décembre 2015
Le papillon bleu
La danseuse semblait lasse et son regard se perdait dans les
lumières d’avant-scène.
Elle était vêtue de bleu avec de longs voiles en tulle qui
lui donnaient un air de papillon.
D’ailleurs, elle dansait comme un papillon : légère,
fragile et éphémère.
La musique était forte et massive, mais elle l’enrobait et
la soulevait à la manière d’une tornade lente et précautionneuse.
J’ai connu un papillon bleu, il y a quelques années.
C’était l’été.
J’ouvrais la fenêtre de mon salon chaque jour de bonne heure
afin de profiter de la fraicheur du matin.
Lui, il arrivait
aussitôt, rentrait, virevoltait un peu, puis se posait sur une sculpture en
terre en forme d’arbre qui trônait sur la cheminée.
Et quand la température extérieure montait, comme s’il
sentait que j’allais refermer la fenêtre pour garder le frais dans la maison,
il sortait et disparaissait dans le jardin.
Dans la salle, il y avait un homme un peu rustre, taillé
comme un déménageur.
Il fixait intensément la danseuse avec un regard plein de
regrets.
En fait, il venait tous les soirs et s’installait sur un
tabouret près du bar, commandait une bière en parlant doucement et repartait à
chaque fois juste avant la fin du spectacle.
Et puis un jour, il n’est pas venu, le lendemain non plus et
le troisième jour, la danseuse est tombée.
Comme le papillon bleu… Un jour, il n’est pas venu, le
lendemain non plus, et le troisième jour, j’ai compris que tu ne m’aimais plus.
dimanche 6 décembre 2015
jeudi 26 novembre 2015
dimanche 22 novembre 2015
Est-ce que la vie était le bon choix?
Dans un hôtel en bord de ville, dans un quartier peu aisé,
entre le port de commerce et le port de plaisance, quand on a toujours fait à
fond ce à quoi on croyait, quand on l’a fait toujours avec la meilleure
honnêteté qui nous a été donné et que
tout finit par se rompre, quand le monde semble devenu fou et qu’on se sent
totalement impuissant à y faire quoique ce soit, quand on se sent seul sans que
personne n’ait jamais fait la démonstration objective que c’était mérité, quand
on est en plus doté d’une sensibilité à faire pleurer un caillou au milieu du
désert, on peut se poser la question, non ?
mercredi 11 novembre 2015
vendredi 6 novembre 2015
Émotion
Je serais mort sous vos caresses,
Je serais mort de trop d’ivresse,
Tandis que là, sans rémission,
Je m’en irai comme un pinson.
Mais oui, je sais bien qu’un pinson
N’a rien à faire dans cette chanson.
Mais avouez que vous non plus.
Alors, n’en parlons jamais plus.
Ou bien parlons d’amour cruel,
Quand le soir je venais chez elle
Et qu’on comptait les papillons
Accrochés au sol du plafond.
Elle avait l’air d’une princesse,
Et moi, quand je voyais ses fesses,
Je me disais que c’est trop con
De juguler son émotion.
Et puis, vous tous, là dans les bars,
Taisez-vous, il est
bien plus tard
Que vous imaginez, mes barons,
Et à cette heure, y’a plus d’avion
Pour vous porter jusque chez vous.
Alors priez sur vos genoux
Que le taxi vous reconnaisse
Et se souvienne de votre adresse.
Bon, moi, je disais et c’est fou
Ce que le temps passe sans vous,
Avec le nombre de sirènes
Qui s’invitent à purger ma peine.
Et puis il y a ces musiciens
Qui rejouent le même refrain.
On dirait des passeurs de rêves
Pour des gens vidés de leur sève.
C’était un long soir de décembre,
Vous aviez pissé sur mes cendres.
Mais aujourd’hui n’en parlons plus,
Je ne vous ai jamais connus.
Et puis qu’importe la chanson,
Mourir de quoi, c’est une question.
Alors je dis, sans illusion :
Mourons, bien sur, mais d’émotion.
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